Briser le cycle : 7 étapes concrètes pour ne pas reproduire les schémas parentaux qui nous ont marqués

Briser le cycle : 7 étapes concrètes pour ne pas reproduire les schémas parentaux qui nous ont marqués

On a tous eu un jour cette phrase qui, en sortant de notre bouche, nous fait sursauter : « Je ne veux plus l’entendre, c’est comme ça, point ! »… et là, flashback, vous êtes devenu votre père ou votre mère. Ce fameux moment où l’on réalise que, malgré nos meilleures intentions, on répète parfois exactement ce qu’on a détesté recevoir étant gamin. Alors, spoiler : non, on n’est pas condamné à perpétuer ces schémas hérités, et oui, il est possible de briser le cycle pour offrir à nos enfants une vie différente.

Je l’écris en tant que papa de trois : deux filles volontaires et un garçon qui a déjà l’esprit rebelle… autant dire que question remises en question parentales, je suis en plein dedans. Entre mes lectures, les débats enflammés sur la parentalité bienveillante (parfois dans ma tête, parfois avec d’autres parents), et mes tâtonnements quotidiens, j’ai compilé ici tout ce qui m’a aidé à prendre du recul et surtout à agir autrement.

Pourquoi c’est si dur de briser les vieux réflexes parentaux ? 🤔

Avant de foncer tête baissée dans le changement, il faut comprendre : si on a tant de mal à sortir des vieux schémas, c’est qu’ils sont bien ancrés. Retour en arrière : notre enfance, nos parents, nos repères forgés quand on n’était que marmots. Ces comportements sont aussi automatiques que mettre sa ceinture en voiture aujourd’hui.

⚡ À retenir :

Nos réactions de parents viennent souvent tout droit de ce qu’on a vécu enfants, surtout dans le stress ou la fatigue. Prendre conscience de ça, c’est déjà 50 % du boulot !

Et puis, avouons-le : admettre que ceux qui nous ont élevés n’ont pas tout (toujours) bien fait, ça secoue la loyauté filiale… et l’image qu’on a de soi.

Repérer les schémas parentaux toxiques (ceux qu’on ne veut PAS transmettre)

Parce que tout n’est pas à jeter dans notre éducation ! Mais il y a ces petites (ou grosses) phrases, ces attitudes, qui peuvent laisser des traces profondes :

  • L’autoritarisme sans explication : « C’est comme ça parce que j’ai dit ! »
  • Comparaisons et humiliations : « Regarde, ta sœur, elle y arrive, ELLE… »
  • Nier les émotions : « Pleure pas, c’est rien ! »
  • Le chantage affectif : « Avec tout ce que je fais pour toi… »
  • Ne pas laisser d’espace à l’expression : « Un enfant, ça doit se taire quand les grands parlent. »

📌 Info Box
Selon les études, ces schémas peuvent créer de l’anxiété, une faible estime de soi, des difficultés relationnelles ou même une tendance à transmettre ce qu’on a subi, sans le vouloir.

Comment s’en libérer ? Mes 7 étapes (testées – et re-testées – à la maison)

Parce qu’il ne suffit pas de… vouloir. Changeons la routine avec ces étapes concrètes :

1. Faire le point sur son héritage parental, sans langue de bois

Prenez un papier, listez ce que vous avez aimé ET ce que vous ne voulez absolument plus entendre/faire avec vos enfants. Oui, ça fait remonter des souvenirs, mais c’est une vraie boussole pour la suite.

2. Reconnaître ses propres déclencheurs de vieux réflexes

Perso, je sais que la fatigue + le bazar = je crie trop vite. On a tous des boutons rouges qui nous font sortir du cadre, surtout avec plusieurs enfants. Repérez-les pour pouvoir… les désamorcer.

💡 Astuce d’expert :
Quand vous sentez la moutarde monter, faites une pause. Demandez-vous : « Est-ce que je réagis à MA journée, ou à mon enfant ? »

3. Pratiquer la parentalité "réfléchie" plutôt que "automatique"

Après coup, réfléchissez : la dernière fois que vous avez haussé la voix, d’où est venue cette réaction ? La prise de conscience, ça change tout pour la suite.

4. Réhabiliter l’échange – Osez expliquer

« Parce que j’ai dit », ça soulage sur le coup, mais sur la durée, ça ferme les portes. Avec des mots simples, expliquer les règles, ça valorise l’enfant… et vous rend la vie plus paisible (VRAI TESTÉ).

5. S’excuser (si, si) quand on dérape

Personne n’est parfait – et ça aussi, c’est un exemple. Un vrai « Pardon, j’ai crié, ce n’était pas juste » enseigne à votre enfant que l’erreur n’est pas la fin du monde, et que réparer, ça solidifie les liens.

6. Chercher du soutien : on n’est pas censés tout affronter seuls

Groupes de paroles de parents, séances avec un thérapeute, échanges avec vos frères/sœurs, lectures spécialisées… Plus on est entouré, plus c’est facile de tenir le cap.

📢 Citation qui fait réfléchir

“Les enfants n’ont pas besoin de parents parfaits, mais de parents prêts à réparer et à évoluer.” – Dr. Emily Guarnotta, psychologue

7. Transformer la "parentalité douce" en force

Non, écouter son enfant et valider ses émotions, ce n’est pas être laxiste. Mettre des limites claires, mais avec empathie, ça donne des enfants solides ET confiants.

Tableau pratique : 7 croyances à délaisser… et quoi mettre à la place

Croyance à abandonnerNouvelle approche à tester
“Parce que j’ai dit !”“Tu veux comprendre pourquoi ? Je t’explique.”
“Ne pleure pas, ce n’est rien.”“Je vois que tu es triste, tu veux qu’on en parle ?”
Offre-moi une performance/sois parfait“Tu as fait de ton mieux, je suis fier de toi.”
“Ne salis pas tes vêtements !”“C’est pas grave, le linge, ça se lave !”
“Finis ton assiette”“Écoute ton corps, tu as assez mangé ?”
“Un enfant, ça se tait !”“Raconte-moi ce que tu penses.”
“Vous devez tout partager”“Tu as le droit d’avoir des choses à toi.”

Thérapies et outils pour aller plus loin (si besoin)

J’enfonce probablement une porte ouverte, mais il existe des professionnels qui peuvent TOUT changer : psychologues (notamment spécialisés en schémas familiaux), thérapeutes familiaux, ateliers de parentalité…

Pour ma part, la lecture de livres sur la parentalité consciente et deux passages chez le psy m’ont évité bien des répétitions malheureuses. Outils à recommander les yeux fermés !

Témoignages inspirants

J’ai croisé un papa récemment qui, victime de comparaisons humiliantes étant petit, a choisi avec ses deux ados de multiplier les encouragements… Résultat : confiance en eux, moins de rivalité, et une complicité nouvelle.

Et je peux vous assurer : chaque petit pas compte. Ne vous jugez pas si vous retombez parfois dans l’ancien système, on déprogramme rarement 30 ans d’habitudes en quelques semaines.

Ce qu’il faut retenir (vite fait, bien fait)

Briser les anciens schémas, c’est un travail de longue haleine, mais c’est aussi un cadeau qu’on fait à soi-même… et à ses enfants. Osez la prise de conscience, armez-vous d’un peu d’humour, entourez-vous, osez réparer, et souvenez-vous : être un bon père, ce n’est pas être parfait, c’est être toujours en chemin.

Et si jamais vous attrapez en flagrant délit une vieille phrase héritée… souriez, soufflez, et recommencez : pour vos enfants, c’est déjà toute la différence.